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Le marché Parkdale fête son centenaire

Deux personnes se font prendre en photo devant des fleurs.

Brigitte et Michel Robinson font partie des vendeurs qui tiennent un kiosque depuis très longtemps au marché Parkdale, qui fête ses 100 ans en 2024.

Photo : Radio-Canada / Trevor Pritchard

Radio-Canada

Sa famille fait partie de la troisième génération de maraîchers à vendre des fruits et des légumes dans ce marché public d’Ottawa. Ses beaux-parents, eux, ont tenu un kiosque à cet endroit pendant six décennies.

Brigitte Robinson est un brin nostalgique en ce début d’une nouvelle saison. Il s’agit du centenaire du marché Parkdale, qui a commencé ses activités le 10 juillet 1924.

C’est important de continuer ce que nos ancêtres ont fait. Ils étaient là au début et nous, nous ne faisons que tenir le flambeau [...] nous allons faire partie aussi de l’histoire, affirme la Franco-Ontarienne, qui est copropriétaire des Serres Robinson, à Clarence-Rockland, en compagnie de son conjoint Michel.

Le marché Parkdale, situé dans le quartier Hintonburg, accueille acheteurs et curieux de mai à octobre. Il est le deuxième marché public d’Ottawa pour son ancienneté, après le marché By.

Le matin, quand ça rentre des fruits et des légumes [...] les gens arrivent à 7 h tout excités de venir magasiner la fraîcheur des produits. Nous, nous sommes juste contents d’être là de saison en saison, ajoute Mme Robinson.

Une vieille photo de voitures sur l'avenue Parkdale.

Des voitures circulent sur l'avenue Parkdale alors que les gens font leurs emplettes au marché, le 9 septembre 1977.

Photo : Archives de la ville d'Ottawa

La clientèle a bien changé au fil des décennies au marché Parkdale. Elle y vient maintenant avec des sacs en tissu au lieu de paniers pour ramasser carottes, concombre et tomates.

Une fête est prévue en juillet pour souligner les 100 ans de ce marché public. Un documentaire sera aussi diffusé le dernier jour de la saison, indique la coordonnatrice du marché Parkdale, Tina Barton.

Selon elle, les habitudes de consommation des gens ont beaucoup changé.

Les voir se présenter semaine après semaine à un marché public et s'engager auprès de leurs voisins et des petites entreprises [...] c'est vraiment spécial d'avoir un siècle de recul sur ce phénomène dans un seul quartier. C'est vraiment magnifique.

Le marché Parkdale a vu le jour sur le terrain d’une ancienne scierie que la Ville d’Ottawa louait. Son avenir a souvent été remis en question.

Les élus municipaux ont notamment jonglé avec l’idée de convertir l’emplacement en terrain de stationnement après la construction du Queensway durant les années 1950. Il a aussi été question à un autre moment d’ériger une résidence d’infirmières pour le campus Civic de l’Hôpital d’Ottawa.

Une vieille photo de marchands au marché Parkdale.

Une photo prise au milieu du siècle dernier montre des membres de la famille Schinzel à leur kiosque du marché Parkdale, à Ottawa.

Photo : Archives de la ville d'Ottawa

La pandémie a eu un impact sur le marché. Les vendeurs ont dû notamment modifier leur mode de fonctionnement. Elle a aussi forcé les dirigeants à innover.

Le marché nocturne de Parkdale, qui a été présenté comme le frère plus branché du marché ordinaire, a vu le jour. On y retrouve des artisans et des vendeurs de bières artisanales.

De nouveaux défis attendent l’endroit, affirme son directeur général Zachary Dayler.

Selon lui, il faut continuer à offrir au marché Parkdale des produits entièrement cultivés au Canada et abordables. Il s'agit d'une préoccupation majeure, dit-il, surtout en raison de l'augmentation en flèche du prix de nombreux produits de première nécessité.

Quant à Brigitte Robinson, elle espère bien voir une autre génération de sa famille vendre des fruits et légumes au marché Parkdale.

Nous ne savons pas ce que le futur nous réserve, mais nous nous levons tous les matins. Nous sommes ici sept jours par semaine, pendant six mois de l’année. Puis nous avons de la relève. Nous avons des enfants et des petits-enfants. J’espère bien qu’ils vont pouvoir se joindre à nous au fil du temps.

Avec des informations de Trevor Pritchard, de CBC News

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