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Des conducteurs albertains déboulonnent les mythes entourant les voitures électriques

Des voitures dans un espace de stationnement à Canmore.

Le salon Clean Commute se déroule le 4 et 5 mai à Canmore et Banff, en Alberta. Il est organisé par l'Institut Biosphère de la Vallée de la Bow, un organisme basé à Canmore et qui vise à informer les citoyens sur les choix écoresponsables.

Photo : Radio-Canada / Laurence Taschereau

À l'entrée des Rocheuses albertaines, dans l'idyllique village de Canmore, se sont rassemblés samedi des amateurs de moteurs électriques. Loin d’être un traditionnel salon de l’automobile, l’exposition Clean Commute présente différentes options de transport électrique dans le but d’informer les Albertains.

Notre but ce n’est pas de vendre, explique d'entrée de jeu la coordinatrice du programme de transition climatique à l’Institut Biosphère Bow Valley, Jodi Conuel.

L'événement est un moment pour en apprendre plus sur les transports qui n’ont rien à voir avec l’essence.

Le salon extérieur accueille quelques concessionnaires de véhicules électriques, mais aussi des entreprises d’énergie solaire et plus d’une vingtaine de propriétaires de voitures venus témoigner de leur expérience et répondre aux questions de curieux.

Parmi eux, Joey O'Brien, qui habite le village Dead Man’s Flats situé à une dizaine de kilomètres de Canmore. Depuis novembre 2023, il arpente les routes sinueuses des Rocheuses avec sa Hyundai électrique.

Il raconte n’avoir eu aucun problème cet hiver, même lors des temps très froids. Quand nous avons eu le froid extrême en janvier, je me suis rendu avec ma femme à Calgary. [...] Nous avions les sièges chauffants au maximum et la température de l'habitacle à 24 degrés, et l’autonomie n'est pas descendue en dessous de 220 km.

Il a pu faire l’aller-retour sans devoir s'arrêter, raconte-t-il.

La semaine dernière, nous avons eu beaucoup de neige, et je déneigeais dans le voisinage avec ce véhicule.

Une citation de Joey O’Brien, conducteur d’une voiture électrique
 Portrait de Joey O’Brien à cçoté d'une voiture.

Joey O'Brien croit que l’adoption au Canada des véhicules électriques est sur la bonne voie, mais que l’Alberta et la Saskatchewan sont les deux provinces qui ont le plus de chemin à parcourir. Les gens sont très attachés à l'industrie pétrolière, selon lui.

Photo : Radio-Canada / Laurence Taschereau

L’homme, qui se décrit comme un adhérent précoce aux nouvelles technologies, a été l’un des premiers de la région à installer des panneaux solaires sur son toit. Aujourd’hui, il recharge sa voiture gratuitement, sans utiliser le réseau électrique.

Les deux [mythes les] plus communs sont associés au coût et à la distance, dit Joey O'Brien. Il s'enthousiasme à l’idée de pouvoir défaire certains de ces mythes que les Albertains ont à propos de l’endurance des batteries.

Jodi Conuel soutient d'ailleurs que le salon est le moment idéal pour ceux qui veulent recueillir des expériences réelles de conducteurs. Il y a encore énormément de fausses informations qui circulent sur les transports électriques.

Le plus commun, selon elle, étant que les voitures électriques ne fonctionnent pas bien pendant l’hiver.

Voyager de longues distances

La transition est entamée, croit Shawn Thomas, bénévole pour l’Association de véhicules électriques de l’Alberta. Bien que le réseau de recharge ne soit pas encore parfait, les déplacements ne sont généralement pas un problème.

C'est de mieux en mieux chaque année, dit-il. Il cite entre autres le nouvel arrêt de recharge à Red Deer, qui rend le trajet entre Edmonton et Calgary encore plus facile.

Il reconnaît tout de même que les longs trajets dans les régions moins habitées peuvent prendre plus de temps. C’est certain que pour convaincre ceux qui sont habitués à arrêter cinq minutes pour mettre de l’essence, il faudrait plus de bornes de recharge.

Là où il y a plus de défis, croit Shawn Thomas, c’est pour les résidents d'immeubles à logements, car ils ne peuvent pas recharger leurs véhicules à la maison dans la plupart des cas.

Aaron et Bob Hamilton tiennent chacun un chien dans leurs bras, debout près d'une voiture.

C’est l'arrivée imminente d’une petite-fille qui a poussé le couple de Calgary à effectuer un virage vers l’électrique. « Nous nous sommes dit qu'il faut faire quelque chose [pour diminuer notre empreinte carbone] », raconte Bob Hamilton, accompagné de sa femme Aaron Hamilton.

Photo : Radio-Canada / Laurence Taschereau

Pour Bob Hamilton et sa femme Aaron, la recharge n’est pas un problème. Le couple est venu de Calgary pour assister au salon. Chaque année, ils traversent les quelque 2500 kilomètres qui séparent Calgary de Phoenix, en Arizona, à bord de leur voiture électrique, et considèrent la recharge facile. Il y a des bornes de recharge partout.

J’étais très sceptique des véhicules électriques au départ, mais maintenant, je ne retournerai jamais à un moteur à essence.

Une citation de Bob Hamilton, conducteur de véhicule électrique

Le salon Clean Commute présente plus d’une trentaine d’exposants et de passionnés de transports électriques. Nous avons comme but commun d’aider les gens à se déplacer sans essence, que ce soit avec des véhicules électriques ou des bicyclettes, rappelle Jodi Conuel de l'Institut Biosphère de la Vallée de la Bow.

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