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Questionnements et inquiétudes face au plan de protection du caribou

Un caribou en été.

Il reste moins de 25 caribous montagnards en Gaspésie. (Photo d'archives)

Photo : Gracieuseté : Louis Fradette

Trois jours après l’annonce d’une stratégie partielle sur le rétablissement du caribou en Gaspésie et dans Charlevoix, de nombreuses questions demeurent sur l’application et la portée des mesures proposées.

Pour Antoine Blier, le directeur général de la coopérative RAC, située à Rivière-à-Claude, le constat est sans équivoque.

Le plan ne nous offre aucune prévisibilité. Il n’y a aucune mesure spécifique pour l’industrie récréotouristique. On est autant dans le néant qu’on l’était avant, dit-il.

Antoine Blier debout sur un sentier glacé, les monts Chic-chocs en arrière de lui.

Antoine Blier, directeur général de la coopérative de plein-air RAC (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Emma Guerrero Dufour

L’industrie avait pourtant fait des demandes répétées pour avoir accès à de nouveaux sommets où pratiquer ses activités avec une gestion dynamique des troupeaux, pour permettre des accès aux montagnes en l'absence de caribous et l'interdire quand l’espèce y est repérée ou signalée.

On ne parle pas de gestion dynamique du territoire. On ne fait pas de distinction entre l’aménagement léger pour le plein air et l’aménagement forestier.

J’ai vraiment l’impression que c’est une mauvaise compréhension de la réalité socioéconomique de ne pas nous inclure dans ce plan-là, alors qu’on est le nouveau souffle de la Haute-Gaspésie et malgré l’importance qu’on a dans le milieu, ajoute Antoine Blier.

Il risque d’avoir des fermetures d’entreprises si on n'est pas capable de concilier la protection et la cohabitation avec l’industrie récréotouristique.

Le préfet de la MRC de La Haute-Gaspésie, Guy Bernatchez, avoue être mitigé face à ce qui est proposé.

 Guy Bernatchez assis à une table sur laquelle il y a un micro.

Guy Bernatchez, préfet de la Haute-Gaspésie

Photo : Radio-Canada

On a beaucoup de questionnements. On voit qu’il n’y a rien de nouveau par rapport à la pratique du récréotourisme.

Il compte demander une rencontre avec des représentants du ministère de l’Environnement pour mieux comprendre les changements proposés.

On ne retrouve rien dans le plan qu’on avait proposé dans nos représentations. Que ce soit la gestion dynamique, l’accès au territoire ou l’aménagement forestier ciblé pour améliorer la production, illustre Guy Bernatchez.

C’est certain que ça va être un enjeu qui va prendre beaucoup de place dans les prochaines semaines, ajoute Guy Bernatchez.

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