Vent d’optimisme à la veille du début de la pêche au homard aux îles de la Madeleine
Les derniers préparatifs sont en cours en vue du lancement de la saison de pêche dans l'archipel. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose
À la veille de la 149e mise à l'eau des cages qui aura lieu samedi matin, pêcheurs et industriels s'attendent à une bonne année, autant en ce qui concerne le volume des captures que les prix sur les marchés.
On est optimistes, on pense que le homard va être au rendez-vous, parce qu’il y a du homard un peu partout, à l’Île-du-Prince-Édouard, à l’île d’Anticosti, donc, on se dit que ça va être bon pour nous autres aussi
, lance le président de l’Office des pêcheurs de homards des Îles-de-la-Madeleine, Rolland Turbide.
M. Turbide espère que le prix versé aux 325 homardiers de l’archipel lors de la première semaine de pêche sera supérieur à 8 $ la livre, puisque les homards issus de la pêche hivernale en Nouvelle-Écosse ont été vendus à fort prix.
Comme le homard s’est bien vendu cet hiver, on s’entend à avoir un meilleur prix
, affirme Rolland Turbide, lui-même capitaine-propriétaire. L’an dernier, durant l’hiver, le prix était de 14-15 $ la livre et cette année, il est monté à 21 $.
Les pêcheurs espèrent un prix supérieur à 8 $ la livre pour le début de la pêche. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose
Le président du Rassemblement des pêcheurs et pêcheuses des côtes des Îles, la plus grande association madelinienne de homardiers avec près de 185 membres, voit également d’un bon œil la saison 2024.
Nos données de présaison ont bien réagi, le homard a l’air au rendez-vous, la température de l’eau est quand même bonne et le prix qu’on a entendu dans les dernières semaines s’annonce bon
, indique Charles Poirier.
Charles Poirier est président du Regroupement des pêcheurs et pêcheurs des côtes des Îles. Il s'agit du plus important des trois regroupements de pêcheurs de homard de l'archipel, car il rassemble plus de 180 des 325 homardiers. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose
M. Poirier se réjouit également que les baleines noires n'aient engendré aucune fermeture de zone de pêche aux abords des îles de la Madeleine depuis le début de la saison.
Les baleines noires restent toujours une inquiétude pour les pêcheurs parce qu’on ne sait jamais où elles vont sortir
, note-t-il. Ça fait quelques années où, à cette date-ci, il y a avait déjà des quadrilatères fermés.
Pêches et Océans Canada ne recense d'ailleurs aucune observation de baleines noires dans le golfe du Saint-Laurent pour l'instant.
En 2021, la majorité des homardiers madelinots avaient été touchés par la fermeture temporaire de zones de pêche causée par la présence de baleines noires. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose
L'an dernier, les homardiers madelinots ont connu une saison record pour ce qui est des quantités débarquées, soit près de 7000 tonnes, pour une valeur de 117 millions de dollars.
Le prix moyen versé aux pêcheurs de l'archipel était de 7,67 $ la livre en 2023.
Pas moins de 17 nouveaux capitaines propriétaires prendront part à la saison de pêche 2024. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose
Du côté des industriels
Le président de Pêcheries Léomar et de Poissons frais des Îles, Christian Vigneau, soutient que les signaux sur les marchés sont encourageants.
Il y avait de la demande pour le homard tout le long de l’hiver, également pour le homard transformé
, note-t-il.
On a une certaine demande, on a beaucoup d’appels téléphoniques, le marché semble être ouvert. Le homard des Îles est très prisé par les marchés.
Christian Vigneau prévoit acheter le homard d’environ 80 pêcheurs cette année.
L'usine de transformation des Pêcheries Léomar de Gros-Cap est spécialisée dans la transformation de homard. (Photo d'archives)
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Par ailleurs, il souligne que près d'une cinquantaine de travailleurs mexicains supplémentaires vont arriver d'ici lundi pour prêter main-forte à l'usine de transformation de homard de Gros-Cap.
Ils s'ajouteront aux 61 travailleurs étrangers qui ont pris part in extremis à la saison du crabe des neiges. Le début de la saison avait été perturbé par l’imposition d’un visa aux ressortissants mexicains. Le Groupe Vigneau espérait l'arrivée de 110 travailleurs en mars, mais n'avait pu en accueillir que 61, quelques jours après le début de la pêche.
En tout, Poissons frais des Îles et Pêcheries Léomar embaucheront près de 350 travailleurs durant la saison du homard.
Six acheteurs font partie du Plan conjoint qui régit la vente de homard dans l'archipel. La Coopérative des pêcheurs de Cap Dauphin, à Grosse-Île, est du nombre. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose
De son côté, la directrice générale de la Coopérative des pêcheurs de Cap Dauphin, Ruth Taker, mentionne que 15 des 25 travailleurs mexicains attendus à Grosse-Île arriveront mardi, soit au lendemain des premiers débarquements.
L’arrivée des 10 autres semble incertaine, selon Mme Taker, qui a qualifié la situation d’inquiétante. La directrice n'était pas disponible pour une entrevue.
